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Sous le soleil des cèdres

14 septembre 2012

Bienvenue à Benoit XVI !!!!!

Le Pape Benoit XVI est attendu à Beyrouth aujourd'hui en tout début d'après midi pour trois jours de visite.

Grand grand évenement national. Et le premier signe positif de sa venue est qu'elle fait consensus auprès de toutes les confessions religieuses et de tous les partis politiques. Premier signe d'une union nationale ? Donnons-nous la possibilité d'espérer !

Toutes les télés, même les mulsulmanes sont en boucle sur le sujet depuis 24h et en live depuis le début de la matinée.

Benoit XVI prononcera à son arrivée une première allocution avant de se rendre à Harissa pour visiter la Basilique St Paul des chrétiens melkites. Demain, journée de rencontres avec les officiels de l'Etat Libanais et des responsables religieux, toutes confessions confondues.

Dimanche, messe en plein air à Beyrouth. Nous y participerons.

Beaucoup beaucoup de drapeaux et d'affiches dans tout le pays.

Vive le Pape !

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11 septembre 2012

Merci les voisins !

L'autre jour, un voisin vint voir Ziad pour lui dire qu'"avant que des voisins viennent nous le raconter" combien il était désolé que sa fiancée ait défoncé l'aile de notre voiture juste garée devant chez nous. Il peut l'être, désolé :

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Et en effet, au moins trois personnes différentes sont venues cafter, dénonçant l'affreuse fautive. 

En rentrant de vacances la semaine dernière, une voisine s'est précipitée auprès de Ziad pour lui dire qu'"avant que des voisins viennent nous le raconter" (utilisation de la même expression !), elle s'était permise de venir chez nous cueillir deux citrons étant en rupture de stock.

Alors la question que je me pose est la suivante : est ce que ces personnes seraient venues nous voir si nous n'avions pas autant de gentils voisins ? ou si ces actes s'étaient passés en pleine nuit sans témoin ????? J'ai un doute ...

En tout cas, ces deux histoires coup sur coup nous ont bien fait rigoler. Ca jaze vraiment entre voisins !

5 septembre 2012

Dur dur le retour !

Et voilà ... tout a une fin. Nous nous en rendons bien compte après notre superbe été breton. Petit blues de rentrée !

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Après nos 4 derniers jours à Paris - merci à Laure et Pierre de nous avoir accueillis avec tout notre bazard - à voir les uns et les autres, à faire du shopping, à profiter de nos derniers instants en famille, nous devions prendre l'avion lundi en fin de journée. Déjà informés du changement d'horaire de notre vol, 22h au lieu de 20h, - c'est ça les vols charter - en arrivant à l'aéroport, nous apprenons que notre avion a du retard. C'est beaucoup moins drôle tout d'un coup. Arrivée donc prévue à Beyrouth vers 5h. Trop bien.

Heureusement, Anaël a été super sympa et super sage mais n'a pas du tout dormi avant le décollage, s'est écroulé à minuit et à ensuite super mal dormi dans l'avion. Nuit quasi blanche pour Ziad et moi et très mauvaise pour Anaël.

Arrivés chez nous, pas d'électricité. Tout noir. Nous étions en période "moteur" et le type du moteur ne nous avait pas reconnectés pour le 1er septembre comme demandé. Une femme de ménage avait heureusement pu venir tout nettoyer avant notre retour. L'été est tellement chaud ici et humide, que les insectes envahissent rapidement les maisons ... Par chance tout était nickel mais au matin nous avons découvert pas mal de choses moisies (cuillères en bois, certaines chaussures, sacs à main en cuir ...).

Et le climat dans tout ça ? Une belle grosse canicule juste insupportable. Il fait hyper chaud et humide depuis que nous sommes arrivés. La peau moite et collante et les cheveux mouillés sont notre nouveau look. C'est horrible. Sans même bouger, on dégouline de transpiration.

Mardi fut une journée très difficile. Dur dur de retrouver notre quotidien rythmé par les heures pendant lesquelles nous avons de l'électricité ou non, les coupures d'eau, de reprendre certains super réflexes comme jeter le papier toilette dans une poubelle (et surtout vider la poubelle chaque soir), de ne plus boire l'eau du robinet, etc. Difficile aussi de supporter le bruit des voisins quand on ne pense qu'à dormir et qu'à rester tranquille !

Heureusement, après une bonne nuit de sommeil et un début de grand ménage tout va déjà mieux.

Nous avons tout retrouvé en place sauf notre petit jardin malheureusement totalement grillé par la chaleur et le soleil.

Ziad a déjà repris le chemin de la fac et Anaël fera sa première rentrée des classes le 1er octobre. Il passera donc tout son mois de septembre avec sa môman !

Bonne rentrée à vous tous, petits et grands, et bon courage pour reprendre le rythme !!!!

 

Colonne de gauche, quelques photos de notre été.

12 juillet 2012

C'est l'été !

Cela fait un moment que je cherche un sujet pour un petit mot sur le blog et comme je traine, voici un méli mélo de nouvelles :

* Il fait chaud ! La saison estivale est bien lancée ici côté météo. A Beyrouth, le taux d'humidité est important et on transpire sans même bouger. Dur dur ! Alors, direction piscine, plage ou montagne. 

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Nous avons abandonné les couettes et les pulls depuis bien longtemps et Anaël attaque les baignades dans sa petite piscine dès le bon matin. Ce qui est dommage, c'est que nous n'avons pas accès à des plages publiques de qualité ou les plages qui existent effectivement sont tellement sales et polluées que nous n'y allons pas. Il faut donc se rendre dans des complexes offrant piscines et/ou plage privées. Ces centres sont en général très bien tenus et demandent - bien sûr - un droit d'entrée (minimum 10 $ pour la journée par adulte, les tarifs pouvant dépasser les 30 $ la journée).

Et quand je pense qu'en France vous avez un temps pourri ... En fait, nous avons trois étés : un été très chaud avant de partir en France, là-bas un été disons plus frais et un autre été très chaud à notre retour ! Nous espérons vous apporter un peu soleil et de chaleur quand même !!

* Nos billets sont pris ! Retour aux sources du 14 juillet au 3 septembre pour Anaël et moi, Ziad nous rejoignant le 4 août. Nous serons basés à Morlaix, ferons une petite virée à Nantes en août et passerons quelques jours à Paris avant le repartir le 3 septembre. Espérons voir nombre d'entre vous. Si une petite virée en Bretagne vous dit, n'hésitez pas, envoyez-moi un mail !

* Avec le soleil, le pays semble se réveiller : beaucoup d'évènements, de festivals sont organisés, autant d'oportunités pour se retrouver entre amis. C'est aussi la période des anniversaires (à croire que personne n'est né en hiver), des baptèmes, des mariages. En mai, mon beau frère prêtre nous a fait la joie de venir passer près de trois semaines (du Mexique). Ce fut l'occasion d'assister aux baptêmes de mes trois derniers neveux.

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* La situation politique du pays est mauvaise tant en raison du conflit en Syrie qu'en interne. Sans doute y a-t-il un lien de cause à effet. Bref, toujours est-il que nous nous censurons dans nos déplacements (touristiques) et évitons certaines régions. Sinon, notre quotidien n'est pas du tout perturbé. Ce qui est très difficile pour moi, c'est de comprendre la situation et de me faire une opinion. Je ne me lancerai donc pas dans un article sur le sujet ...

Nous subissons également de grosses coupures d'électricité. En temps normal, nous subissons des coupures de 4h toutes les 4h. Pour ne pas être privés d'électricité, nous souscrivons un deuxième abonnement auprès du générateur privé du quartier. La puissance électrique que nous avons lors de ces temps pris en charge par le générateur nous permet juste de nous éclairer et de faire fonctionner le frigo. Nous avons souscrit un abonnement avec une faible puissance. Bref, impossible donc de repasser, de passer l'aspirateur, de faire tourner une machine, de faire fonctionner le chauffe-eau ou l'air conditionné pendant ces périodes.

En ce moment, nous avons beaucoup de coupures électriques (évidemment aléatoires), globalement, que quatre heures d'électricité "publique" dans la journée. Pas facile pour l'organisation ... Ceci a un impact financier. En gros, nous payons 20 $ pour l'électricité "publique" et en ce moment 120 $ pour le générateur.

* Anaël ... Pour répondre aux questions reçues par mail de plusieurs d'entre vous, voici des nouvelles de notre grand garçon qui fêtera ses trois ans en août, le 9. Pour résumer, il va super bien. C'est une vraie éponge : il imite et répète tout tant en français qu'en libanais. Il s'exprime dans les deux langues et sa prononciation s'améliore de jour en jour.

Il affirme son caractère aussi en refusant certaines choses. Son expression favorite est de dire d'une façon autoritaire "Arrête !" ou en libanais "Khallas !". Ses deux insultes sont "Toi bébé" ou "Toi casse-bonbon" ...

En mai, il a enchainé les gouters d'anniversaire et attend le sien avec impatience. Il vient de passer une très belle année en classe de "Toute petite section" dans une garderie qui nous donne tellement satisfaction que nous avons décidé de l'y laisser pour sa classe de petite maternelle. Les effectifs sont réduits et l'équipe éducative formidable.

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* Concernant mon boulot ou plutot mon désir de retrouver un boulot, je suis plutôt dans une période de recherche, de recherche de ce que je souhaite chercher ... C'est un peu confus ! Je ne sais pas ce que je voudrais faire. J'ai contacté des écoles et réfléchis à monter un projet. A suivre.

Je vous souhaite à chacun un très bel été !

17 mai 2012

Souvenir ... souvenir ...

Anaël a quitté sa poussette depuis bien longtemps et le visionnage de la vidéo (merci Nat') ci-dessous m'a rappelé beaucoup de souvenirs ... Je souhaitais vous les partager tant ces images pourront vous paraitre "hallucinantes"... C'est ça l'urbanisme et le respect des trottoirs au Liban ! Maintenant je rigole mais à l'époque je ne faisais pas la fière.

(Je ne sais pas comment faire apparaitre directement la video. Il vous faut donc copier l'adresse internet ci-dessous et ensuite la coller dans une autre page internet).

http://www.youtube.com/watch?v=cw6-C_v6jfs&feature=youtu.be

 

 

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28 avril 2012

Ma fibre écolo touchée au plus profond

En terme d'environnement (sa protection) on peut s'attendre à tout au Liban mais surtout au pire.

Le constat
Hier, ce fut le pompon. J'avais emmené Anaël jouer au square et de là-bas nous avons observé une gigantesque cheminée de fumée noire recouvrant au fur et à mesure une bonne partie de la ville.

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(Photo 1 : L'Orient le Jour ; Photos 2 et 3 : Photo Mohamed Azakir/Reuters)

 

Les faits
Il s'agissait en fait d'un incendie dans une décharge en pleine zone urbaine Beyrouthine - soit disant fermée mais transformée, à la barbe des autorités, en décharge sauvage à ciel ouvert - compotant énormément de pneus.
La cause de cet incendie ? Personne n'en sait rien et sans doute personne n'en saura jamais rien. Peut-être, les dernières fortes chaleurs ? A la télé libanaise hier, un riverain interviewé disait que régulièrement des feux étaient lancés dans la décharge pour récupérer les particules de fer contenues dans les pneus mais jamais des incendies de cette empleur ...

Si vous en avez le courage, prenez le temps de lire l'article ci-dessous paru aujourd'hui dans L'Orient le Jour ... Je ne sais pas mais en le terminant, j'étais plutôt inquiète quand à la capacité de l'Etat libanais et celle de la population de tirer les enseignements d'une telle catastrophe.

En attendant, j'apprends à Anaël qu'on ne doit pas jeter de papier par terre ...

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Nuage noir de pollution au-dessus de Beyrouth

L'Orient le Jour * Par Suzanne BAAKLINI | 28/04/2012


Pollution
Une grande surface de pneus usagés, jetés au bas de la décharge de Bourj Hammoud (fermée depuis 1997), a pris feu hier, dégageant un épais nuage noir toxique au-dessus de la capitale.

C’est une grande surface de pneus usagés dans un terrain vague qui a pris feu hier en début d’après-midi, à proximité de l’immense décharge de Bourj Hammoud. Le sinistre a causé un embouteillage monstre sur l’autoroute qui longe le site et une panique chez les habitants. L’épaisse colonne de fumée noire a enveloppé toute la capitale et certaines banlieues, particulièrement Nabaa, Bourj Hammoud et Dora, très affectées par la pollution résultant de l’énorme incendie. Les flammes n’étaient heureusement pas proches des nombreux réservoirs de fuel et d’essence situés à Dora.

La Défense civile semblait avoir de réelles difficultés à lutter contre ce redoutable incendie. Une source de la Défense civile nous a indiqué que son intervention a commencé à 15h30 et qu’elle se poursuivait en fin de soirée. Cette source ajoute que l’incendie était difficile à éteindre en raison de la grande quantité de caoutchouc qui a pris feu. La cause du sinistre, selon elle, est difficile à déterminer, mais il pourrait s’agir d’une conséquence de la hausse des températures.

La gravité de la situation a poussé le ministère de l’Environnement à dépêcher une délégation formée de Ghassan Sayah, conseiller du ministre, et de Bassam Sabbagh, président du département de lutte contre la pollution en milieu urbain, pour inspecter le lieu du sinistre. Les experts devraient rédiger dans les jours qui viennent un rapport sur l’impact de cette fumée sur la qualité de l’air et la santé publique.

Qui assume aujourd’hui la négligence qui a provoqué un tel incendie et à qui doit-on la présence d’un cimetière de pneus si vaste à cet endroit? Dès qu’il s’agit de la décharge de Bourj Hammoud, une énorme montagne dans la mer, fermée depuis 1997 après avoir accueilli les déchets de Beyrouth et de ses banlieues nord durant toutes les années de guerre, les responsabilités sont difficiles à définir.

Interrogé sur la question, Georges Krikorian, vice-président de la municipalité de Bourj Hammoud, assure que « le site tombe sous la responsabilité du ministère des Travaux publics et des Transports, étant donné qu’il est situé sur des biens-fonds maritimes ». Les dégâts écologiques sont pourtant ressentis par la ville en priorité... « Nous en sommes bien conscients et nous aurions aimé avoir plus de prérogatives pour traiter ces problèmes nous-mêmes », répond-il.

Selon Krikorian, « les pneus sont là depuis longtemps, ils y ont été déversés par des camions dont il est difficile d’identifier les propriétaires, comme partout ailleurs au Liban ». Pour ce qui est de la cause probable de l’incendie, il affirme que c’est à la Défense civile, présente sur le terrain, de la déterminer.

Panique populaire

Quoi qu’il en soit, le public a été affolé par l’immense nuage noir et ses conséquences inévitables sur la santé. Les photos d’amateurs qui ont capté l’image du nuage sous divers angles se sont multipliées hier sur les réseaux sociaux. La plupart ont pu observer le sinistre spectacle de leur maison ou à partir de leur voiture.

« J’ai vu la scène de mon domicile à Mar Mikhaël, le nuage toxique est effrayant », raconte Tomy Tabib, un habitant. Il déplore « l’ignorance qui entoure les problèmes de l’environnement ».

Des taux de pollution plus élevés que les normes de l’OMS

La pollution résultant de ce sinistre vient s’ajouter à une pollution chronique qui affecte la capitale. Des chiffres inquiétants ont été justement révélés hier lors d’une conférence-débat donnée au campus des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph (USJ) par l’unité mixte de recherche sur la qualité de l’air, créée par le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) et formée de chercheurs de l’AUB et de l’USJ. Cette unité a annoncé, après trois ans d’études, que « les taux de pollution enregistrés dans la capitale sont de loin plus élevés que les normes autorisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ».

Selon le communiqué de l’unité de recherche, quasiment tous les polluants détectés dans l’air de la capitale s’y trouvent à des taux bien supérieurs à la normale. À titre d’exemple, le dioxyde d’azote (NO2), qui provient principalement de la combustion d’énergies fossiles (donc le trafic), se trouve à une concentration de 50 microgrammes par mètre cube, soit à un taux 25 % plus élevé que la norme établie par l’OMS, qui est de 40 microgrammes. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’une exposition prolongée à des taux importants de ce gaz peut causer des pneumonies chez les enfants asthmatiques et peut également avoir pour conséquence des insuffisances respiratoires et des maladies cardio-vasculaires. Ce taux élevé de NO2 a été détecté en permanence sur 76 % de la surface de la capitale. La situation est encore plus préoccupante dans les banlieues où ce taux peut atteindre jusqu’à 64 microgrammes par mètre cube.

Autre polluant dangereux : les particules microscopiques dont le taux dépasse parfois, à Beyrouth et dans les banlieues, une proportion de 100 % des normes autorisées par l’OMS. Selon les études de l’unité, il est dangereux d’être exposé à de tels taux plus de trois jours par an. Or les mesures à Beyrouth ont montré que des taux aussi élevés sont atteints durant non moins de cent jours par an ! Ces particules microscopiques pénètrent dans les bronches et peuvent causer de nombreuses maladies, dont des cancers.

Najat Saliba, coordinatrice de l’unité, a souligné la gravité de cette pollution et appelé les responsables à prendre les mesures qui s’imposent.

 

26 avril 2012

Notre beau Liban

Un grand merci à papa et maman d'être venus chez nous pour Pâques et de nous avoir donné ainsi l'occasion de revisiter de si beaux endroits.

En triant les photos ce matin, je ne peux résister à vous en partager quelques unes.

Dans notre train train quotidien beyroutin - dans les embouteillages, la pollution, la surpopulation, le rythme boulot / dodo, etc ... - nous avons tendance à oublier que le Liban c'est aussi ça :

Le nord, vallée de la Kadisha, Bcharré :

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Batroun (Mur phénicien) :

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Byblos, le port :

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Beyrouth, centre ville :

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Et pour la fin ... deux photos de fiston quand même !!

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22 mars 2012

21 mars : Bonne fête Maman !!

Au Liban, la fête des mères a lieu le 21 mars, jour du printemps.

Donc hier, mon petit bonhomme est rentré de la garderie avec un magnifique cadeau (son travail a consisté à faire des petites boules en papier crépon et à les coller) ...

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... et m'a chanté une belle chanson ... Grosse émotion !

"Petite Maman
C'est aujourd'hui ta fête
Papa m'a dit
Que tu n'étais pas là.
Voici des fleurs
Pour couronner ta tête
Un doux baiser
Pour réchauffer ton coeur!
Petite Maman"

Je n'ai pas encore réussi à le filmer en train de chanter.

D'une manière générale, les libanais accordent beaucoup d'importance aux fêtes, se congratulent, se rendent visite, s'offrent des cadeaux, etc. C'est le cas pour le fêtes religieuses bien sûr mais aussi pour les fêtes que nous considérons, nous français, commerciales. Ainsi, hier, ce fut vraiment ma fête : avec les voisines, les maitresses d'Anaël, les mamans de la garderies, la famille ... nous nous sommes souhaités une bonne fête des mères.

Alors, moi aussi, avec un jour de retard sur le calendrier libanais, je souhaite à toutes les mamans, une bonne fête des mères !!!

24 février 2012

Alors, après plus de deux ans au Liban, suis-je devenue libanaise ?

Le 13 novembre 2011 fut la date anniversaire de nos deux ans d’installation sur la terre libanaise … Depuis, je pense souvent à ce premier chemin parcouru. Sommes-nous toujours en phase d’adaptation ? Nous sommes-nous adaptés à notre nouvelle vie ? Avons-nous atteint notre équilibre ? Voici quelques réflexions me concernant.

Concernant la langue, y’a encore du boulot ! y’a du progrès mais encore du chemin à parcourir ! Je me débrouille assez bien dans les situations du quotidien quand il s’agit de faire des courses, de prendre un taxi, même de négocier des prix ou de papoter avec des voisines sur des sujets simples … de quoi impressionner les français en séjour chez nous !
MAIS, je le reconnais, je suis encore loin de tout bien comprendre et de pouvoir m’exprimer aisément. La voisine chez qui je vais régulièrement prendre le café me répète souvent que je ne progresse pas assez vite, que sa domestique (d’origine asiatique), elle, se débrouille beaucoup mieux que moi au bout d’un an au Liban. Ma belle mère aussi essaie de me stimuler pour me faire parler et fait des remarques à mes belles sœurs quand nous papotons en français …

Concernant la conduite, là, on pourrait dire que je suis devenue presque libanaise. J’ai oublié l’usage de la priorité à droite, j’utilise beaucoup le klaxon, je me faufile dans le moindre espace et n’ai pas peur au volant.
MAIS, pour autant, je ne double pas en triple file sur des routes de montagne dans un virage dans le sens de la montée ; je ne me gare pas au milieu de la route pour aller acheter mon pain ; je ne prends pas non plus ma voiture pour faire une course à 20 mètres de chez moi et je ne brule pas de feu rouge … Je ne roule pas non plus en énorme 4X4 non plus …

Concernant la cuisine, nous avons pris notre rythme. Je cuisine à la fois des plats libanais (simples) et des plats français. Il n’est pas question quand même d’abandonner nos traditions culinaires françaises !
MAIS, je n’ai pas encore pris mes marques pour les courses. On ne trouve pas tous les produits que je considère encore indispensables (sauf dans certains magasins en produits importés = onéreux). Il est par exemple très difficile si ce n’est impossible de trouver des tablettes de chocolat de qualité pour patisserie (on trouve pleins de trucs industriels) ; impossible de trouver des pots de yaourt nature et les yaourts aux fruits (deux marques seulement) se vendent à l’unité. Par ailleurs, gros problème avec la viande ou le poisson, la chaine du froid n’étant que rarement respectée. Grosse méfiance !

Concernant notre impasse, j’ai été (et Ziad aussi) adoptée par mes voisins, en particulier les voisines. Je reconnais que l’ambiance est plutôt sympathique. Tout le monde se connait, se salue et s’entraide. Les femmes ont l’habitude – notamment si elles ne travaillent pas – de se retrouver le matin autour d’un café (faire sob7iyé) chez les unes ou chez les autres. Ainsi, on débarque sans prévenir. On est alors toujours bien reçu. J’ai pris l’habitude de prendre le café chez ma voisine d’en face, une personne âgée vivant seule et ne parlant pas français. Nous réussissons à papoter et à bien nous entendre. J’ai d’ailleurs prévu d’apprendre avec elle, la semaine prochaine, à cuisiner un plat libanais (kébbé).
MAIS les voisines ne s’incrustent pas (encore) chez nous et je ne rends visite pour l’instant qu’à une autre voisine ! Ce qui reste difficile à supporter c’est, à mon sens, un certain manque de respect d’autrui. Ainsi, la rue n’est pas considérée comme un espace commun (donc contraintes) mais chacun pense que la rue lui appartient exclusivement. Donc, on klaxonne à n’importe quelle heure pour prévenir qu’on arrive ; on y laisse ses enfants jouer en hurlant pendant des heures (sauf en hiver) ; on y jette ses seaux d’eau sale ; on écoute de la musique à fond sans complexe, etc.

Concernant le paysage urbain de Beyrouth, l’autre jour, j’ai réalisé que je ne remarquais plus les immeubles criblés de balles (on en voit encore dans certains quartiers) et que mon œil ne souffrait plus autant de voir tous ces immeubles aux façades décrépies parce que non entretenus. La présence permanente de l’armée ne me fait plus rien non plus. Il faut dire aussi que les agents de police portent aussi le treillis militaire. On les voit à pratiquement à chaque carrefour à Beyrouth donc, c’est sûr, cela renforce l’image d’une présence militaire. Ce sont les remarques des français en séjour chez nous qui me le rappelle. Des militaires sont présents devant les bâtiments officiels, devant les églises à l’heure des offices ou lors de postes routiers à certains endroits dits stratégiques. A propos de ces postes de police justement, lorsqu’on doit les traverser, il s’agit juste de faire un petit signe de la main ou de la tête après avoir ralenti. Le militaire nous indique alors de poursuivre. Je me demandais à quoi cela servait et si cette pratique n’était pas devenue une routine sans intérêt. Et bien non, j’en ai eu la confirmation. Récemment, j’ai ignoré un tel poste sans faire attention et je me suis bien faite engueulée !

Concernant la politique, tout reste à faire. J’ai beaucoup de difficulté à m’y intéresser tant l’approche est difficile et complexe.

Concernant l’éducation des enfants, là c’est certain, il s’agit d’une adaptation très très faible ! Je passe vraiment pour la française très stricte avec des concepts. Je ne veux pas faire de généralisation mais dans la plupart des familles libanaises que nous connaissons les enfants sont élevés comme des enfants rois. C’est-à-dire que, globalement, il n’y a pas de cadre. Par conséquent, les enfants mangent ce qu’ils veulent à l’heure qu’ils veulent (bonbons et chips font vraiment partie de l’alimentation de base !) ; on ne fait pas dormir les enfants (sieste ou soir), on les laisse s’endormir d’épuisement ; on ne leur apprend pas particulièrement à remercier, dire bonjour ; on ne veille pas sur leurs activités donc certains peuvent rester des heures devant la tv, etc. Alors, quand on me voit offrir des repas à heures fixes à mon fiston, organiser mon propre temps en fonction de ses siestes ou ses heures de coucher, lui refuser quelque chose ou, par exemple, l’inviter à dire bonjour/au revoir quand nous allons chez quelqu’un … je fais un peu tâche dans le paysage … Nous avons souvent les oreilles qui sifflent ! Anaël grandissant, nous nous assouplissons mais certains repères tels que le temps de sommeil ou une alimentation saine restent primordiaux à nos yeux !

Concernant la libanisation de mon look, y’a beaucoup à faire encore ! Ici les femmes font très attention à leur apparence. Elles sont toujours tirées à quatre épingles, maquillées, élégantes (même si parfois/souvent je n’ai pas les mêmes goûts concernant leur tenue vestimentaire), le brushing parfait, la manucure impeccable, portant de hauts talons, etc. J’en suis loin … Le maquillage n’est toujours pas devenu un réflexe matinal et je ne suis toujours pas capable de dompter ma chevelure (!). Le coiffeur n’est pas onéreux mais ça me « fatigue » à l’avance d’y aller régulièrement … Je fais quand même des efforts !!!!

Voilà donc ou j’en suis ! Il y aurait beaucoup d’autres choses à dire. L’autre jour avec Ziad, nous nous disions que nous avions pris notre rythme et notre routine. Il n’empêche qu’on pense toujours à la France, non pas avec un sentiment de nostalgie ou de regret mais plutôt en ressentant souvent des manques : nous voir régulièrement en famille et entre amis ; une envie subite de ballade dans Paris ou à Nantes ; une envie de se faire tel petit resto ou tel achat dans tel magasin, etc. Pas plus tard qu'hier, j'ai eu une envie folle de manger des quenelles ... Nous voilà bien ...

21 février 2012

Une belle parenthèse

Aujourd'hui : pause ski sous un magnifique soleil ... avec une neige idéale ... sans trop de monde = le rêve !

Avec deux amis de mes cours de libanais nous nous sommes échappés laissant femme, enfants ou mari le temps d'une petite virée. Nous sommes allés skier dans la station de Ayoun Es Simane (proche de Kfardebian, notre point de chute "à la montagne") :1800 m d'altitude (pistes jusqu'à 2500 m) ; une quinzaine de télésièges et des pistes pas trop difficiles dont certaines ont vue sur mer ...

J'ai pu enfin profiter de la neige particulièrement abondante cette année et retrouver mes sensations.

C'est décidé, nous allons nous équiper et y retourner ! La doudoune de Ziad est vraiment trop lourde et trop grande pour moi !

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